Requiem pour un inconnu
La mort est passée hier soir
Il était tard, il faisait noir
Un gosse de cinq ans elle a étreint
Et dans ses bras il s’est éteint
La vieille dame n’avait pas peur
Quand s’est arrêté son cœur
Elle attendait simplement son heure
Sans joie, tristesse ni pleurs
La mort n’attend pas ces choses là,
Elle vient comme ci et part comme ça
La mort ne fait pas réellement de choix
Elle travaille entre vie et trépas.
La mort, tu travailles en vain
Car les gens connaissent leur destin
Ils profitent des lueurs du matin,
Du parfum des fleurs, de l’ivresse d’un vin
La mort, tu travailles en vain
Plus personne ne te craint
L’Homme jouit de la douceur du sein,
De ces plaisirs futiles et anodins
La mort, tu travailles en vain
Et face à cela tu n’y peux rien
Le temps ne doit pas être gâché
Quand on sait qu’il est compté
Hier soir, la mort est venue chez moi
Elle a frappé, trois fois
Et quand je lui ai dit tout cela
Elle me faucha et s’en alla
Aujourd’hui, je suis au ciel pour l’éternité
Sombre destin et funèbre pensée
Le plaisir est un triste dessein
Quand on peut le remettre au lendemain...
Noiprox Warel