Hier soir, j’ai regardé… JCVD

Diffusé à partir de 20h50 sur la chaîne cryptée Canal+, les « muscles de Bruxelles » se sont révélés à travers un film assez sombre, taillé sur-mesure pour un acteur finalement assez éclairé.

L’histoire débute comme une sympathique comédie belge, Jean-Claude y joue son propre rôle, celui d’un acteur de fight movies qui a séduit un temps le tout Hollywood mais qui ne décroche plus que des films à petit budgets ou à petites ambitions. Et puis tout bascule. Finies les boutades, Van Damme entre dans une agence postale pour retirer du CASH, et atterrit au beau milieu d’une prise d’otage. Sous l’arme du braqueur, il revient sur sa vie, sa carrière et ses rêves brisés, nous faisant apparaître un homme loin de son personnage musclé mais stupide balançant des conneries à la télévision, un acteur aidé, une fois n’est pas coutume, par des dialogues soignés.

Pourtant, tout n’est pas parfait dans le monde de JCVD ! L’acteur réussit certes une belle prestation cinématographique, mais il ne faut pas oublier qu’il y joue son propre rôle, qu’il raconte sa propre vie (on notera le monologue, un peu long, où il retrace sa carrière où il a été filmé seul face à la caméra, séparé du reste de l’équipe de tournage) et qu’il fait l’apologie de tous les belges qui le désignent comme leur acteur belge préféré. Une fin à suspens qui délivre très bien le message que Jean-Claude Van Damme a voulu passer, l’histoire d’un mec qui passe pour ce qu’il n’est pas, et qui permet au film de terminer sur une bonne note.

A voir donc, pour la performance de l’acteur et pour la découverte de l’homme, qui fait ici le grand écart entre karaté et polar.

Vous pouvez déconnecter vos neurones.